
Je profite de l’opération « Mois sans Tabac », qui se déroule ce mois-ci, pour aborder le sujet du tabac. Peu d’entre vous le savent mais j’ai fumé pendant plus de 10 ans. Je n’ai jamais été une grande consommatrice, je fumais entre 3 & 6 de cigarettes par jour. Mais ça, c’était sans compter celles que je fumais le week-end. Une soirée entre ami(e)s suffisait pour me donner une bonne raison de fumer un paquet, voir deux au cours de la soirée. Il faut dire que mon groupe d’ami(e)s ne comptais, à l’époque, que des fumeurs. Alors même si certains ont arrêté aujourd’hui, la majorité fume toujours. Malgré cet entourage de fumeurs et mon accoutumance, je ne cessais de me répéter que ce n’était pas bon pour moi et que ça ne correspondait en rien à mon hygiène de vie, qui pour le coup elle était très saine (déjà à l’époque). Mais malgré ça, mes tentatives d’arrêt n’ont jamais rien donné…
Pour vous planter le décor, je suis née dans une famille de non fumeur. Je dois avouer que ce détail ne doit pas être écarté. Naître dans un environnement non fumeur permet, tout de même, de reculer la première cigarette. Ce fut d’ailleurs mon cas puisque j’ai commencé à fumer à 16 ans lorsque d’autres de mes ami(e)s avaient commencé bien avant.
Au départ, je ne fumais que quelques cigarettes le week-end. A cette époque, j’étais certaine de ne jamais en fumer plus. Puis, au fil des jours, des mois, des années, la consommation s’accélère sans même qu’on ne s’en rende compte.
De quelques cigarettes le week-end, on passe à une cigarette le matin en allant au lycée, puis à une cigarette à la récré et puis on s’habitue vite à la cigarette d’après-manger ou celle qui accompagne notre café. Il y a tant d’occasions de fumer une cigarette.
Jusqu’au jour où sans s’en rendre compte, on dépense un fric fou dans cette drogue. En plus, on paye pour se bousiller la santé. Si, ça c’est pas un comble.
Cependant, décider d’arrêter ce n’est pas si simple. On a beau savoir que c’est mauvais, on ne peut pas s’en empêcher. L’addiction est bel et bien là.
Pour ma part, je n’ai pas décidé d’arrêter de fumer. L’arrêt s’est fait progressivement sans que je m’en rende compte jusqu’au jour où je n’en ai plus ressenti le besoin. Bien entendu, je sais que ce n’est pas aussi « facile » pour tout le monde.
J’ai essayé d’analyser comment et pourquoi, j’ai réussi à me détacher de la cigarette et je pense avoir trouvé la clé.
Premier élément déclencheur, mon nouveau compagnon ne fumait pas. Mes compagnons précédents fumaient tous et malheureusement il faut l’admettre, deux fumeurs s’entrainent mutuellement dans la consommation de cigarette. Si l’un des deux fume, l’autre va fumer par mimétisme sans, parfois, en avoir une réelle envie.
Second élément déclencheur, j’ai commencé à prendre encore plus soin de mon hygiène de vie: manger bio, de saison et local & à m’investir dans le zéro déchet. Il est vrai que lorsque vous vous investissez à fond dans une cause et que vous prenez soin de votre santé, la cigarette devient rapidement, et automatiquement, le seul problème restant à éliminer… Et comme cette cigarette ne correspondait plus du tout à mon mode de vie, elle a disparu progressivement de mon quotidien. Je suis passée d’une dizaine de cigarettes par jour à 5, puis 4, puis 3, puis 2, puis 1, jusqu’à ne plus en ressentir le besoin.
C’est alors que j’ai, sans vraiment l’avoir décidé, arrêté de fumer.
Aujourd’hui, cela fait 8 mois que j’ai arrêté de fumer, sans avoir rechuté. Je ne vous dis pas que l’envie de fumer une cigarette pendant un apéro ne se présente pas mais j’arrive à gérer mes pulsions.
Bien sûr, je ne proclame pas avoir trouvé la solution miracle mais je pense que mon expérience pourra, peut-être, aider certaines personnes. En tout cas, je l’espère.
EDIT 27 JUILLET 2022
Depuis je n’ai toujours pas repris la cigarette. Une vraie victoire sur moi-même !
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